Les banques auraient pu financer 70% des projets crowdlending

Sachez le, le crowdlending représente un bon investissement qui, de surcroît, n’est pas très risqué. Qu’est-ce donc que ce mot venant d’outre manche ? Il s’agit tout simplement de prêts réalisés entre particulier ou aux entreprises par l’intermédiaire d’une plateforme internet. D’après l’étude réalisée par le groupe Montaigne Patrimoine, Pouey International et Crowdlending.fr, 7 dossiers sur 10 auraient pu être pris en charge par une banque, et ce, sans aucun soucis et dans un délais très raisonnable. Cela laisse par conséquent 30% des cas dans lesquels le crowdlending domine les banques. 

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Dans cette étude que nous vous publions sur arretezlabombe.fr, on peut voir qu’entre janvier 2014 et le 29 février 2016, seulement 10% des 516 projets financés par du crowdlending peuvent se voir taxer de « mauvais dossier ». Ce sont, en revanche, 64% des dossiers qui ont un risque très faible, et 70% auraient pu être financés sans soucis par une banque. Le reste des dossiers écope d’un avis « réservé » qui est tout de même loin d’un « junk bond », synonyme de dossier très dangereux.

L’étude a été publiée sous forme d’infographie et on peut y voir quelques données intéressantes sur les sociétés qui ont fait appel au crowdlending pour se financer. Par exemple, 100 entreprises (soit quasiment 20%) sont originaires de région Ile de France. Deuxième dans ce classement, la région Rhône Alpes compte entre 50 et 100 entreprises ayant eu recours au crowdlending. Nous ne sommes pas surpris d’apprendre que ce sont les sociétés des grandes villes qui sont le plus informées sur ce type de financement.

Un financement qui concerne encore principalement les petites entreprises

Le commerce de détail est le secteur le plus concerné par le financement par crowdlending. Il totalise en effet 18,6% de l’ensemble des projets financés par ce moyen. Il est suivi par le commerce de gros et la restauration. On notera que les entreprises concernées ont une relativement petite taille et affichent, pour 48% d’entre elles, un chiffre d’affaires annuel inférieur à 500.000 euros. On ne peut cependant pas conclure que ce sont des entreprises récentes quand on sait que plus de la moitié a une ancienneté supérieure à 10 ans.

Le crowdlending n’est pas (encore) un réel concurrent pour les banques

Le constat du Directeur Général de Groupama «le financement participatif ne remplacera pas les banques» est certainement vrai. En effet, dès qu’on s’attaque à de plus gros financements, ce sont (quasiment) toujours les banques qui prennent les choses en mains. Malgré tout, certaines banques craignent le développement de ce type de financement, qui, sur le long terme, pourrait devenir un réel concurrent. Ce n’est alors pas un hasard si certaines d’entre elles passent d’ores et déjà des partenariats avec les plateformes de crowdlending. C’est le cas, par exemple, de Groupama qui s’est associé à Unilend, Fortuneo qui travaille en collaboration avec SmartAngels ou encore Axa qui coopère avec Lendopolis.

Nous ferons également remarquer que le crowdlending représente un très bon moyen pour gagner en visibilité, et ne se limite de fait pas simplement à une stratégie en vue de gérer des financement à prix compétitifs. On assiste par conséquence à de plus en plus d’acteurs qui se lancent dans ce type de compagne afin d’améliorer leur image et leur notoriété sur internet. Ces derniers espèrent réussir à réaliser un buzz sur le net, et particulièrement sur les différents réseaux sociaux, afin de gagner toujours plus de parts de marché.